Mairie de Varennes
11 Place Edward Pousergues
82370 Varennes
Tél: 05 63 68 02 79

Accueil /Patrimoine / Histoire de la commune


Histoire de la commune

Dominant la vallée du Tarn au sud, et celle du Tescou au nord, la bastide de Varennes a été créée vers 1260 par le frère de Saint Louis, Alphonse de Poitiers héritier par sa femme du Comté de Toulouse.

Dès son origine et jusqu’à la Révolution, Varennes s’administre librement sous la forme d’un consulat régi par les us et coutumes de la communauté de Villemur. Particularité notable, la paroisse est plus importante que le consulat, car aux paroissiens de Varennes s’ajoutent ceux de la seigneurie voisine de Puylauron et quelques dizaines d’autres issus de hameaux limitrophes.

Au début du 14e siècle, alors que la reconquête cathare entre Pyrénées et Bas Quercy bat son plein, Pierre Autier, l’un des derniers grands prédicateurs de ce mouvement religieux, est hébergé à plusieurs reprises par des habitants de Varennes, avant de périr sur un bûcher toulousain.

A partir de 1360, pendant la Guerre de Cent Ans, le Tescou et le Tescounet forment frontière entre le royaume de France et celui d’Angleterre. Durant cette période de pillages, les habitants construisent un fort au centre du village pour se protéger. De nos jours, le nom d’une rue rappelle son existence. Les guerres de religion n’ont pas, non plus, épargné Varennes. La communauté mettra un demi siècle à se relever du funeste dimanche 25 juillet 1562, au cours duquel les Huguenots tuent quatre curés et mettent à sac le village et l’église.

Outre les guerres, les habitants ont subi un autre fléau : la peste ! Jusqu’au milieu du 18e siècle, elle frappe plusieurs fois et pendant de longue période. La mortalité est importante et le nombre d’habitants de la paroisse oscille alors entre 780 et 525 habitants.

En 1741, l’église Saint Martial, implantée depuis toujours au centre du cimetière, est reconstruite sur le communal en plein cœur du village. A son tour, en 1784, Notre Dame de Puilauron est rebâtie sur son emplacement initial, face à la grande demeure du seigneur local.

Lorsque la Révolution éclate, la paroisse compte pratiquement 900 habitants, record historique !

La commune de Varennes est créée en 1790, ainsi que celle de Puylauron-la-Vinouse, formée en associant l’ancienne seigneurie avec sa proche voisine d’outre-Tescou. Les deux nouvelles communes appartiennent alors au canton de Villebrumier, département de la Haute-Garonne. Quant à la paroisse, elle a résisté au séisme révolutionnaire et reste inchangée.

En 1808, Varennes et le canton sont détachés de la Haute-Garonne pour former le nouveau département de Tarn-et-Garonne. Deux ans plus tard, les habitants et le territoire fusionnent avec la commune de Varennes, forte désormais de 724 habitants et d’une superficie de 1475 hectares.

Sous la Restauration, une première classe d’enseignement primaire est créée, mais c’est en 1834 que la municipalité installe une classe publique d’enseignement primaire. La mairie-école est inaugurée trois ans plus tard, puis l’école primaire de filles est créée en 1859.

La deuxième moitié du siècle est caractérisée par une érosion lente et continue de la population attirée par la ville. En 1891, la commune ne compte plus que 545 habitants.

En 1902, le conseil municipal autorise la création d’une école privée gérée par la congrégation des sœurs de la Croix Saint André. Cette institution instruira les jeunes filles jusqu’en 1959.

Malgré les difficultés, Varennes trouve les ressources pour reconstruire son église. Sous le vocable de Sainte Germaine, le nouvel édifice religieux est inauguré en 1905. Le lavoir-abreuvoir ainsi que le pont à bascule datent également de cette époque.

Comme toutes les communes du pays, Varennes paie un lourd tribut à la Grande Guerre, le recensement de 1921 ne dénombre plus que 391 habitants.

Avant la seconde guerre mondiale, le village est électrifié, à leur tour les écarts le seront dans les années cinquante. En 1968, c’est la révolution : l’eau courante arrive dans les foyers du village ! Puis, la commune adhère à un syndicat d’ordures ménagères, elle met aussi en place un ramassage pour les écoliers qui fait suite à la création du groupe scolaire.

Au cours des dernières années du 20e siècle, Varennes se modernise encore avec la construction d’une salle des fêtes, l’installation du tout-à-l’égout, la rénovation de la mairie, l’enfouissement des fils électriques et du téléphone, l’éclairage public et de nombreuses autres réalisations. Alors que la commune compte moins de 400 habitants, la mise en place d’une carte communale permet à de nouveaux arrivants de s’installer au village et sur les lieux-dits, en quelques années l’école augmente ses effectifs de façon significative et la population atteint le nombre de 600 habitants. Au début du 21e siècle, la municipalité, héritière du consulat du 13e siècle, construit un restaurant scolaire moderne, restructure l’école et entreprend la traversée du village.

De nos jours, les terres agricoles d’une superficie de onze cents hectares n’ont jamais été aussi importantes. A l’orée de son huitième siècle, Varennes affiche donc toujours sa forte identité rurale.

 

                           Cette synthèse de l’historique de Varennes a été aimablement réalisée par  Régis Pinson